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Charles Dutoit - Photo: Priska Ketterer |
Hier soir dans Beethoven il était très paternel (dans le bon sens) avec le jeune Piemontesi, que je connais depuis qu'il s'est fait remarquer au Concours Reine Elisabeth de Bruxelles dans du Mozart. Piemontesi n'est pas un pianiste virtuose et ne veut clairement pas l'être. Belle preuve de courage, d'originalité, de personnalité et de modestie. De ce fait il est assez persuasif dans Mozart et Beethoven, même bien plus que la plupart des pianistes. Le 3e de Beethoven était superbe, plein de finesses, bien réfléchi, avec quelques touches très intelligentes et originales. Et le mouvement lent d'une sonate de Mozart comme bis à imposé dans la salle une atmosphère calme et sereine propice pour apprécier chaque note de cette musique géniale de simplicité.
La dernière Symphonie de Shostakovich commence par un premier mouvement très diversifié, plein d'humour et de rythme. Les trois suivants se tirent un peu en longeure. C'est le genre d'oeuvre qu'il faut presque connaître par cœur pour en apprécier pleinement sa puissance et je suis sûr qu'elle y est, bien cachée et pas simplement accessible à tout le monde. C'est ce que j'aime dans la musique et l'art. Il faut se donner de la peine avant de pouvoir profiter de la récompense. Enfin le final était de nouveau surprenant et amusant, assez calme et signe l'oeuvre symphonique de Shostakovich par un de ces traits les plus caractéristiques à mon avis: l'humour. Bien que ce ne soit aucunement visible quand on voit des photos du compositeur...!
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